mercredi, 03 septembre 2014 00:00

Poèmes de Sunny 5

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Jardin des songes, Prière dans  l'ombre, Le  noir  te va si bien, Dans ces deux  lacs sombres, l'amour est arrivé  les pieds  nus , Palais des vents

Jardin des songes


Un homme dans la nuit
Regarde sa vie qui s'enfuit,
Un homme solitaire
Sillonne les allées éphémères
Du jardin de ses rêves.
Errance sans trêve ...

 


Un homme au petit jour,
Se perd dans les détours
De ses désirs,
Et de ses déplaisirs ...
Du voile déchiré de son âme,
Il retisse la trame.

 


Un homme au réveil,
Souriant au soleil,
Prêt à toutes les balades,
Tutoyant les pléiades,
Oubliant vérité et mensonge,
Pénètre dans son jardin des songes.
(Sunny)


Prière dans l'ombre

J'aimerais
Que le temps puisse s'arrêter
Sur une seconde d'éternité,
L'instant d'un souffle, d'un soupir,
L'espace d'un désir,
L'infime moment qu'il faut aux étreintes
Pour laisser leur empreinte ...

 


J'aimerais
Que les cieux en pleurs
Lavent les larmes des cœurs,
Que les mots des amants
Durent plus que les diamants,
Qu'aucun soleil ne se consume
Pour qu'une pâle étoile ne s'allume ...

 


J'aimerais
Que nul livre ne se ferme
Avant d'arriver à son terme,
Que nul appel ne soit lancé en vain,
Que des fleurs parfument les chemins,
Que les âmes en détresse
Retrouvent douceur et tendresse ..

 

.
Ô ... j'aimerais ...
Que les poèmes dansent avec l'océan,
Que l'amour vole sur les ailes du vent,
Que les enfants jouent dans les nuages,
Que les muses ne soient pas sages,
Que les rêves éclosent en papillons,
Que la raison n'ait pas toujours raison ...
(Sunny)

Le noir te va si bien

Le noir te va si bien !
Tu parais plus humaine
Quand des larmes brillent à tes yeux
Et qu'on voit courir la souffrance
Sur les méandres de ton âme.
Les cernes ombrent tes yeux
Bien mieux que les fards
Et te rendent émouvante,
Fragile ...
La colère te rend belle !
La rage doit en imposer
Sans doute.
Tu ressembles à ces panthères
Qu'on aimerait dompter
Mais dont ont sait
Qu'elles ne seront jamais
Tout à fait apprivoisées.
Farouches ...
Tu es une rebelle de l'ombre !
Tu l'as toujours été,
Toi la paisible,
Qui passe sa vie à se battre
Contre toutes les injustices,
Les moulins à vents,
Les diktats de l'air du temps
Et pour tous ces petits riens.
La liberté ... l'amour ...
Ton sourire ne fait plus recette
Assez de gentillesse, de douceur.
Les petites fées sont rhabillées
Les livres de contes fermés
Même les films finissent mal
La vie est une sale histoire.
Arrête de rire,
Tu devrais vraiment me croire,
Tu es faite pour le noir !
(Sunny)

Dans ces deux lacs sombres ...

Mon regard plonge dans le tien.
Je plonge toute entière
Dans ces deux lacs sombres d'amour contenu.
Je glisse en toi,
M'insinue.
J'envahis ta bouche d'un goût de baisers,
Commande à ton souffle,
L'accélère,
Fais trébucher les battements de ton cœur.
Je laisse frémir ta peau
Qui me réclame,
Trembler tes mains
De fièvre et de douceur.
Je suis la tendresse qui te berce
Et le feu qui brûle tes reins.
Je suis toi,
Moi, perdue en toi.
J'habite tes tripes,
Comme un cri de délivrance.
Je fais flageoler tes jambes
Qui te portent vers moi.
Je suis à la fois
Ange et démon, amour et papillon.
Je plonge ...
Et je suis aspirée par toi ...
(Sunny)

L'amour est arrivé pieds nus

L'amour est arrivé pieds nus
Ou peut être sur les ailes du vent ...
Elle ne l'a pas reconnu
Elle lisait, comme souvent.

 

Il était là ! Petit et fragile,
Mais déjà si évident.
Mauvaise nouvelle ou évangile ?
Elle lui sourit cependant.

 

Rôdeur au pas léger,
Il s'est amusé à prendre
Un cœur étranger
Au même piège tendre.

 

Une petite voix pointue
Qu'on appelle la raison
A bien essayé, têtue,
De le combattre à sa façon.

 

Les poètes chantent les amours mortes
Mais comment faire mourir
Un sentiment qui vous emporte
Dans un tourbillon de désir ?

 

La vie, bonne fille, pour une fois,
Ne s'est pas gênée ;
Elle a sorti de son carquois,
Une nuée de flèches empoisonnées.

 

L'amour laissait couler ses larmes,
Il se sentait meurtri.
Aurait-il perdu son charme ?
On le chassait comme un proscrit...

 

L'amour marche toujours pieds nus,
Ou vole sur les ailes du vent,
Il joue les inconnus,
Mais rôde comme avant.

 

La petite flamme timide
Qu'il avait allumée,
S'est faite brasier torride
Dans deux cœurs affamés.

 

Et rien, ni l'absence,
Ni le temps qui passe,
Ni même le lourd silence
N'ont changé le feu en glace.

 

L'amour promet d'être sage,
Braise présente mais enfouie
La tendresse s'étend comme un nuage,
Sur le doute qui s'évanouit.

(Mars 2006)


Palais des vents


Tu as rêvé de moi
Comme d'un ange de lumière,
J'ai rêvé d'être pour toi
Une femme de chair,
Mais je ne suis qu'une façade,
Un décor en carton pâte,
Un palais des vents
Un cœur rendu au néant.
Tu as soufflé la petite flamme,
Avant l'aube et ses lueurs,
J'ai renié mon âme
Et pleuré ma candeur.
Je rêve toujours,
Perdue dans les étoiles,
Pâle fantôme sans amour,
Qui se cache sous ses voiles.
(Sunny)

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