mercredi, 03 septembre 2014 00:00

Poèmes de Sunny 3

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Balade  nocturne, Carnaval à Venise, L'arbre, Les arbres, Muse  étrange.

Balade nocturne

Viens, allons nous promener
Du côté de la voie lactée.
J'ai à t'offrir toute une nuit
D'éternité et d'oubli.
Nous y cueillerons des étoiles
Plus bleues que des digitales.
Nous irons chatouiller Vénus,
Jouerons sur Neptune, tant et plus,
Regarderons le clair de terre,
Du haut d'une lune délétère.
Nous chevaucherons une comète,
Le temps d'une étreinte discrète.
Le Zodiaque nous traverserons,
Sourirons au fier Lion,
Saluerons le Sagittaire
Tendant son arc éphémère.
Les poussières des perséides
Nous laisseront l'œil humide.
Pour m'envelopper de douceur
Et d'un cocon de bonne humeur,
Tu attraperas de petits nuages,
Le sourire d'un angelot sage.
Heureuse et rayonnante,
Je te couvrirai d'étoiles filantes.
Et d'astre en planète,
De constellation en comète,
Nous descendrons peu à peu
Du noir profond vers le bleu.
Nous marcherons sur un arc en ciel,
Main dans la main, ombres plurielles,
Encore en apesanteur,
Légers, si légers de cœur
Et toutes les étoiles des cieux
Brilleront dans nos yeux.
(Sunny 12.02.2005)

Carnaval à venise

Dans l'ombre complice des ruelles
On les voit déambuler,
Couverts de velours et de dentelles
Mystérieux et altiers ...
Les masques de Venise.

 

Un loup noir et or
Sur une silhouette élégante,
Se hâte dans ce décor
De gondoles évanescentes...
C'est le prince de Venise.

 

Son cœur bat la chamade
Car il va la retrouver,
Cette princesse nomade,
Qui a su le charmer...
Elle, sa dame de Venise.

 

Elle l'attend sur le balcon en filigrane
D'un palazzo défraîchi
Une robe de soie diaphane
La dévoile plus qu'elle ne l'habille ...
Au clair de lune de Venise.

 

Il la contemple,
Elle lui sourit
Et sur ses épaules qui tremblent
Il pose une cape couleur de nuit ...
Ténèbres de Venise.

 

Il l'entraîne dans la foule dansante,
Elle se serre contre lui
Douce et confiante
Et dans son regard levé, luit ...
Toute la magie de Venise.

 

Et soudain sous une arcade,
Seul à seule ils se retrouvent
Tendre promenade
D'un loup et de sa louve ...
Dans le dédale de Venise.

 

Il lui vole un baiser,
Elle lui offre une caresse
Et sous la voûte étoilée
Se déverse toute la tendresse ...
Qui se mire dans les canaux de Venise.

 

Quand il dégrafe son corsage,
Et que ses baisers se font éperdus
Elle oublie d'être sage
Et s'offre sans retenue ...
L'amoureuse de Venise.

 

Ils courent vers une antique demeure
Eblouis et le souffle court
Et se perdent pendant des heures
Dans le jeu de l'amour ...
Au cœur de Venise.

 

Reliques abandonnées au pied d'un lit,
Une robe en soie et un loup
Parlent du désir qui unit
Dans un amour fou ...
Les amants du Carnaval de Venise.

Sunny 15.02.2005

L'arbre

Mon regard s'est arrêté
Emerveillé,
Sur un arbre, couleur du temps.
Ses feuilles, doucement,
Brillent ; reflets de soie céladon
Sur le tulle du ciel bleu,
Mousseuse frondaison
Qui se tend vers les cieux.
Corps élancé, élégant,
Tête aux mille ramures,
Aux sources du gazon, il prend
Son envol vers l'azur.

(Sunny  avril  2003)

Les  arbres

Depuis des temps immémoriaux,
En fait, depuis le paradis,
Compagnons et alter ego
Les arbres sont symboles de vie.
Plongeant au cœur de la terre,
Nous offrant leur ombre, leurs fruits
Et les mystérieuses chimères
De leur frondaison qui frémit,
Le bleu du ciel, ils adoucissent
De leurs tons verts, couleur d'espoir,
Filtrant les rayons en abscisse
De l'astre cru, qui veut tout voir.
Le soir frémissant sous la brise,
Ils bercent tous les amoureux,
Ou parfois abritent les hantises
D'anciens esprits rendus furieux.
Arbres aussi vieux que le monde,
Vivants, vibrants comme un printemps,
Laissez vos silhouettes fécondes
Veiller les rêves de nos enfants.
(Sunny 09.02.2005)

Muse  étrange

Adossé au bois noir d'une vieille grange,
Il rêve et se perd dans le bleu du ciel
Et il sourit aux kyrielles
De mots, que lui souffle une muse étrange.

 

Et soudain sa plume en suspens
Se met à courir sur les pages du carnet.
Sur son épaule, seul un papillon qui flânait
Lit les mots, qui se pressent comme un torrent.

 

Il livre son âme, toute de lumière et d'ombre
Il écrit le soleil d'un amour immortel,
Cette douceur, cette folie, cette vibrante étincelle
Qui tient tête, même aux heures sombres.

 

Il chante la tendresse, la passion, la beauté,
Il sourit au souvenir pénétrant
D'une caresse, qui doucement l'effleurant
A laissé son cœur tremblant, hébété ...

 

Pris dans un tourbillon de douces ailes d'anges,
Loin, si loin de la terre,
Il abandonne au papier, ses pensées, ses mystères ;
Et son esprit, au charme de sa muse étrange.

(Sunny SW – 14.04.05)

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